Critique sauf le respect que je vous dois
Avec Sauf le respect que je vous dois, Fabienne Godet s'est essayé au long métrage sur le monde de l'entreprise. Résumons le film: François(Olivier Gourmet) travaille au rythme imposé par son patron dans l'imprimerie où il est employé. Malgré la pression permanente tout le monde courbe l'échine et se morfond sur son sort, sauf Simon qui tente de se révolter. Sa rébellion fut brève, amoindrie par l'annonce de son licenciement pour des causes douteuses. Il en résulte son suicide. Au début du film on entre dans la décortication du monde du travail. Avec des faits très à la mode actuellement comme le patron qui s 'arrange pour que les employés gênants ou en 'trop' partent d'eux même évitant ainsi les frais de licenciement ou de justice,ou encore la mise en avant de la rivalité entre vie du travail, vie sociale et vie familiale. La décortication est peut être un peu trop appuyée et éparpillée : harcellement moral, rapport à l'autre et à soi, conséquence de la soumission à l'autorité... Cette diversification est surement dûe au passé de la réalisatrice qui a vécu le même type de drame. De plus elle fut psychologue pendant de longues années ce qui fait qu'elle est plus à même de nous montrer l'ensemble des implications d'un licenciement abusif. Et elle ne s'en prive pas. Malheureusement, on va de plat en plat mais on est jamais rassasié, on s'impatiente de voir la suite. A partir du suicide de Simon, François son ami se révolte contre sa propre lâcheté et cherche à connaître la cause du renvoi de Simon. La caméra le suit en dehors du monde du travail et le film devient polar. On perd toute la richesse du début et presque tous les personnages dépeint jusqu'à là disparaissent du champ de la caméra. C'est comme si l'on commençait à visionner un nouveau film, de nouveaux personnages apparaissent: Flora(Julie Depardieu) une journaliste idéaliste qui va l'aider dans son enquête et une zonarde (interprété par Marillon Cotillard)