Croissance economique
Au sortir de la période coloniale, la situation économique de la plupart des pays africains était fondamentalement caractérisée par de faibles niveaux de développement économique, social et culturel. Les infrastructures de communication étaient pratiquement inexistantes, la couverture sanitaire et le niveau d’éducation étaient très faibles. C’est ainsi que dès leurs accessions à l’indépendance, tous ces pays se sont engagés dans un processus de développement économique, social et culturel. Ils ont investi dans les infrastructures publiques, dans l’agriculture, l’industrie, les services avec des capitaux souvent empruntés de l’extérieur. Face à la faiblesse de l’épargne nationale et surtout au poids de l’endettement, ils se sont tournés vers la recherche d’autres sources de financement de leurs activités économiques. Et parmi les multiples sources figurent les capitaux privés, surtout les Investissements Directs Etrangers (IDE) qui vont devenir la source principale de financement extérieur devant les prêts sur les marchés financiers et l’Aide Publique au Développement (APD).
L'IDE était considéré comme un facteur de domination et les firmes multinationales étaient soupçonnés de réduire le bien-être social par la manipulation des transferts, des prix et la formation d'enclaves économiques.
D’un point de vue théorique, lorsqu’un pays fait face à un déficit en ressources au niveau interne, il fera aussi face à un déficit extérieur qu’il pourra combler par un afflux de capitaux étrangers. Sur le plan macroéconomique, cela veut dire que lorsque les dépenses gouvernementales et l’investissement privé domestique excèdent, respectivement, les revenus de l’Etat et l’épargne privé domestique, ce déficit interne engendre des importations supérieures à des exportations et donc crée un déficit extérieur. Les institutions financières extérieures sont alors sollicitées pour combler ce déficit. L’absorption de ce dernier peut se faire par le