Dans quelle mesure l'organisation du travail est-elle facteur de croissance économique ?

DOCUMENT 1
Si l'on analyse les cent ans qui se sont écoulés entre 1870 et 1970, on peut (...) mettre en lumière divers modes d'organisation du travail ayant joué un rôle moteur dans la croissance. Ces modes dominants d'organisation du travail, après avoir ainsi connu une phase de diffusion rapide, ont traversé une crise extrêmement profonde : il s'agit du taylorisme, de la fin du XIXe siècle à la crise de 1929, et du fordisme, de 1930 à la crise des années 70. (...)
Ce qui se joue actuellement, c'est la mise en place d'une nouvelle forme dominante d'organisation du travail, remplaçant le taylorisme et le fordisme.
L'informatisation constitue ainsi une tentative de rationalisation parmi d'autres.
Tentative plus prometteuse, car l'informatisation permet à la fois une relance des gains de productivité et la mise en place d'une nouvelle norme de consommation.
Source : O. Pastré, L'informatisation et l'emploi, La Découverte, coll. Repères, 1984

DOCUMENT 2
Évolution du PIB et de la productivité par tête
(taux de croissance annuel moyen en %)

1965-1973 1973-1980 1995- 2005
Etats-Unis
PIB*
Productivité par tête
3,9
1,6
2,4
0,1
3,2
1,9
Japon
PIB*
Productivité par tête
9,5
8,1
3,4
2,6
1,3
1,4
France
PIB*
Productivité par tête
5,2
4,4
2,6
2,2
2,1
1,1
* À prix constants
Source: DARES et université de Groningen

DOCUMENT 3
Les technologies de l'information (TIC) permettent une reconfiguration de l'entreprise, notamment en incitant à déléguer l'autorité ou en améliorant l'efficacité de la polyvalence. Plus fondamentalement, l'ensemble des choix de l'entreprise - stratégie, organisation du travail, technologie - seraient complémentaires. Cette complémentarité implique qu'un changement sur une dimension ne peut-être efficace que si les autres dimensions sont adaptées.
Les entreprises seulement intensives en TIC ou seulement