Crue inondation et risque naturel
Question 4 : DEFINISSEZ LA NOTION DE RISQUE NATUREL.
« Le défi de l’homme moderne est, au lieu d’en mourir, de vivre d’incertitude, de risque, d’angoisse .»
Edgar Morin, 1973
L’évolution et la prise en compte de la notion de risque sont inhérentes à l’histoire de la société. Le risque est le fait d’envisager l’éventualité d’un « endommagement » pour l’homme ou pour ses biens. Il n’est de risque que perçu – « le sujet exposé à un risque doit en être conscient » écrit CP Péguy - la conscience collective intègre la prise de risque dans un schéma de pensée plus large comprenant culture, économie, social, politique, etc.
Un concept ne se comprend que dans un cadre théorique comme le souligne A. Dauphiné or, les risques sont avant tout du domaine du sensible et des représentations. Aussi les assimile-t-on à une notion c’est à dire à une représentation élémentaire, une abstraction très simple de la réalité ou du monde connu, souvent établie de manière inductive, et parfois avec une connotation idéologique.
Les risques naturels regrouperaient un ensemble de catastrophes en puissance, en « incubation » (B.A. Turner), la dimension probabiliste qu’une catastrophe d’origine « naturelle » se produise. Le qualificatif « naturel » accolé à la notion de risque renvoie à une certaine image de la nature, celle d’un monde bio-physique pour autant qu’il concerne la société. Le naturel se rapporterait à un ensemble de processus, de mécanismes physiques interagissant entre eux, formant un complexe ou un système bio-physique d’où l’homme serait en partie exclu. En ce qui concerne les risques naturels, cette dichotomie société/nature apparaît illusoire car « loin d’être une instance extérieure à la société, un système autonome, la nature est une construction sociale » (M. Lussault).
La naturalité de ces risques fait débat dans la mesure où est regroupé sous cette