Culture africaine
S. Ibi Ajayi
A MONDIALISATION n’est pas un phénomène nouveau : elle peut se définir comme l’interaction croissante entre les activités, notamment économiques, des sociétés humaines de par le monde et leur intégration de plus en plus poussée. Cette définition est à la fois une description — les flux internationaux d’échanges, de capitaux et d’informations augmentent sur un marché mondial intégré — et une recommandation — il faut libéraliser les marchés nationaux et internationaux parce que la libre circulation des biens et services, des capitaux et de l’information aura un effet optimal sur la croissance économique et le bien-être de l’humanité. Deux raisons expliquent la récente popularité du concept de mondialisation. La première tient à l’ampleur et à la rapidité du phénomène, et à la manière dont la technologie (en particulier dans les communications et les transports) est en train de changer le monde. Deuxièmement, il est désormais largement admis que la mondialisation n’est pas simplement la dernière théorie économique à la mode, mais que le monde subit de profondes transformations et est effectivement en train de devenir un village planétaire.
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La crise du développement en Afrique Face à la mondialisation, l’Afrique doit tenir compte de ses objectifs les plus urgents : accélérer la croissance et le développement, et éradiquer la pauvreté, qui est non seulement largement répandue, mais aussi extrême dans certains pays. À l’aube du XXIe siècle, la pauvreté demeure le problème le plus pressant de l’Afrique et la croissance économique est la
6 Finances & Développement / Décembre 2001
condition sine qua non de son éradication. Les pays africains doivent donc réaliser aussi vite que possible une croissance soutenue et rapide. L’Afrique doit se poser plusieurs questions à propos de la mondialisation. Premièrement, après avoir échappé aux pires répercussions de la crise asiatique, l’Afrique doit-elle quand