Cygnes reflétant des éléphants
Huile/toile
Daté
SignéeLa méthode repose sur une « faculté » que seuls certains ontc° 2, celle d'être habité d'« associations et interprétations délirantes ». C'est la partie « paranoïa » de la méthode. Que ce soit dans le cadre d'un authentique délire ou dans celui d'un fantasme ordinaire, les idées extravagantes à l'origine de l'œuvre s'organisent en une structureB 2. C'est cette structure, propre à ce qui fait le thème d'une obsession, « objective », et non la pensée subjective de l'artiste, qui génére systématiquement et enchaîne les images à partir d'une puis plusieurs idées obsédantes.
Cependant ces images d'idées obsédantes vont « s'objectiver a priori par l'intervention critique », c'est-à-dire grâce à la réflexion distante, l'œil de l'artiste. C'est la partie « critique » de la méthode. Le rôle de l'artiste est d'être réceptif à ces « associations » d'images et de comprendre le système qui les associe, « interpréter » leur signification, pour les organiser en une œuvre.
L'artiste est moins inventeur que révélateur mais un révélateur créatifc° 3, riche du défilement des images qui l'habitent et qu'il lui appartient d'interpréter en une vision signifianteE 2.
La toile fut peinte à l'aide de la méthode paranoïaque-critique1 et est basée sur des images doubles sur lesquelles le peintre travaillait alors1.
Durant la seconde guerre mondiale, la toile fut spoliée par l'armée allemande durant l'occupation de la France et resta conservée au musée du Jeu de Paume, dans la Salle des martyrs de 1940 à 1944. Elle appartient aujourd'hui à Cavalière Holding, Co., Inc., à Genève (Suisse)2