Définition de philo terminal
Absolu
Sens ordinaire : caractérise, dans des expressions comme pouvoir absolu, amour absolu, une réalité portée à son plus haut degré et ne comportant aucune restriction.
Métaphysique : désigne un ordre de réalité parfait, autosuffisant, ne se fondant que sur soi.
1. Absolu s’oppose à relatif
En ce sens, est absolu ce qui ne dépend (pour exister, être vrai) que de soi et de rien d’autre que de soi. Par exemple, la proposition « Il fait beau » n’est pas une vérité absolue parce que sa vérité dépend de conditions atmosphériques précises ; ou encore : un être vivant n’est pas absolu parce que sa subsistance dépend de conditions extérieures (l’air, l’eau, les aliments…). L’absolu renvoie donc d’abord à une forme extrême d’indépendance et d’autosuffisance. Une chose qui ne présuppose rien d’autre qu’elle-même ne dépend donc d’aucune condition antérieure : l’absolu est tjrs un terme 1er.
Ici encore, on peut distinguer deux niveaux. Dans l’ordre de la connaissance, absolu renvoie à une proposition définissant une vérité 1ère qui permet d’en expliquer mais qui ne s’explique pas elle-même par d’autres (ce qu’Aristote appelle un principe). Dans l’ordre de l’être, absolu qualifie une réalité 1ère qui est au fondement et à la source de toutes choses mais qui n’existe elle-même que par sa propre vertu (Dieu). Mais le problème de l’accessibilité de ces réalités ou connaissances absolues se pose aussitôt : l’homme peut-il accéder à un état d’autosuffisance complet ? D’autre part, peut-il espérer connaître des vérités 1ères qui permettent de comprendre la totalité de ce qui est ?
2. Absolu s’oppose à limité
Dans un second sens, absolu s’oppose à limité, imparfait. Le pouvoir absolu est celui qui peut s’exercer partout sans rencontrer jamais d’entrave ni de résistance. Une justice absolue serait une justice pure, sans compromission. L’absolu signifie donc pour une réalité ou pour un idéal sa réalisation complète, son achèvement parfait. La question est alors