Développement du point de vue extrait de l’armée des ombres de jean-pierre melville
Séquence de la cellule
Un traveling avant avance lentement vers la cellule des prisonniers, il permet d’introduire une focalisation empathique vers les personnages et la création de l’angoisse ressentie par les personnages, le point de vue du garde qui regarde dans le hublot de la porte permet au spectateur d’entrer dans l’univers des prisonniers par le sur cadrage, comme si la cellule devenait elle-même un personnage, le hublot étant l’œil de ce personnage. Le spectateur se focalise sur le personnage de Philipe Gerbier car il apparait en premier plan moyen et c’est lui qui introduit du mouvement dans la cellule, le personnage fait passer un paquet de cigarette, à ce moment là le point de vue est externe, le spectateur ne s’identifie pas réellement aux personnages et ne partage pas leurs ressentis, la caméra suit le passage du paquet qui se transfère de mains en mains semblable à un jeu d’enfant, seulement la symbolique de ce jeu est funeste car il rappel de destin tragique qui attend les personnages, seul Philipe Gerbier n’a pas de cigarette, et il va être sauvé. Tandis que les prisonniers consument peu à peu leurs vies, le point de vue se stabilise sur le personnage de Philipe, un point de vue interne se met en place, Jean-Pierre Melville, pour suggérer ce point de vue, introduit un le gros plan sur le visage de P. Gerbier ce qui permet de partager ses sentiments ainsi que la caméra subjective sur les pieds enchainée d’un des personnages qui est la vision de P.Gerbier. Puis Jean-Pierre Melville oblige le spectateur à partager la souffrance, l’inquiétude et la peur de tous les autres prisonniers par un lent travelling avant sur ceci, le regard dans le vide, la caméra est comme absorbé par leurs esprits tourmentés, il y à une forme de point de vue miroir, mais les personnages regardent de côté pour ne pas