INTRODUCTION

Aujourd’hui encore et ce, en dépit des éclaircies qui s’observent par moment çà et là, les économies des pays de l’Afrique subsaharienne ne parviennent pas à l’émergence que les populations appellent de leurs vœux et que les gouvernants tentent vaille que vaille de rendre réelle. Pour parvenir à cette émergence, nombre de réformes ont été entreprises dans ces pays depuis des décennies avec l’appui des différents bailleurs de fonds dans le but d’atteindre une croissance économique significative et durable, condition sine qua none de toute réduction véritable de la pauvreté et de l’émergence effective des économies en question. Mais force est de constater que ces pays sont loin d’avoir atteint cet objectif de réduction de la pauvreté et d’émergence de leur économie.
L’évolution de l’économie béninoise, notamment avec la crise survenue au cours des années 80, fait du Bénin un exemple qui illustre parfaitement le tableau peint plus haut. En effet, à la suite de cette crise des années 80 qui a vu l’effondrement du système bancaire, le déficit structurel des finances publiques, la perte de la compétitivité et la baisse de la croissance économique, les gouvernements successifs ont dû mettre en œuvre divers programmes de restructuration de tout l’appareil économique du pays. Ces programmes de restructuration et de relance ont mis et mettent aujourd’hui encore l’accent sur les investissements dans certains secteurs stratégiques mais aussi sur la formation du capital humain. En dépit de tous ces efforts et de l’augmentation continue des dépenses publiques à travers le budget de l’Etat, les performances économiques du Bénin n’atteignent pas encore les niveaux souhaités. D’autre part, il faut noter au niveau du pays, à l’instar des autres pays en développement, un accroissement considérable des besoins des populations qui sont par ailleurs devenues de plus en plus exigeantes vis-à-vis des pouvoirs publics. Pour répondre à ces attentes sans cesse