Danièle salevane
Vous commenterez la citation suivante, sans limiter vos exemples aux romans :
« La littérature, du moins dans les « grands romans » affirme qu’il n’y a pas d’existence possible sans horizon éthique, ou plutôt montre en acte, en exercice, que tous les hommes, qu’ils le sachent ou non, se déterminent selon un horizon éthique. Elle examine les multiples systèmes de référence de la vie droite, de ses échecs et de ses contradictions, de ses solutions et de ses impasses ; elle fournit des critères et des repères. Et elle ne cesse d’en faire l’analyse complexe, infinie, interminable, en déployant la galerie infinie, interminable de ces miroirs de notre âme déchiré : les personnages. » Danièle Salenave.
Aristote définit la mimèsis dans sa Poétique, et la présente comme l’imitation, la reproduction du réel en littérature. Ainsi, depuis les premières œuvres de l’Antiquité la notion de « mimèsis » conduit les productions littéraires. On trouve notamment au XIXem siècle, le courant réaliste, qui, par des auteurs comme Balzac ou Stendhal, tend à donner à la littérature un corps à corps complet avec la réalité. Un siècle plus tard, cette vision de la littérature perdure, c’est dans cette continuité du réalisme que l’on pourrait interpréter la vision que donne Danièle Sallenave de la littérature dans sa préface à Le romancier et ses personnages : « La littérature, du moins dans les « grands romans » affirme (...) que tous les hommes, qu’ils le sachent ou non, se déterminent selon un horizon éthique. Elle (…) elle fournit des critères et des repères. Et elle ne cesse d’en faire l’analyse complexe, infinie, interminable, en déployant la galerie infinie, interminable de ces miroirs de notre âme déchirée : les personnages. » En effet, nos vies sont parsemées d’embuches, de contraintes, de choix qui sont bien souvent guidés par cet « horizon éthique », c’est à dire cette notion de la morale, dont parle Danièle Sallenave et les auteurs semblent s ‘accomplir dans