Une oeuvre d'art immorale sera-elle immorale ?
En effet chacune d’entre elles présente une morale de fin afin d’expliquer des valeurs essentielles de la vie. Par exemple la morale exposée dans Le Corbeau et le renard explique qu’il faut savoir garder la raison même quand quelqu’un nous flatte et nous dit ce que l’on veut entendre. La valeur explicitée est alors la sagesse. Elle est donc présentée comme file conducteur de la fable et ainsi impose la morale. La valeur artistique des Fables est alors jugée par les morales qu’elles présentent, alors que le côté esthétique et littéraire n’est que secondaire. Mais si nous prenions une œuvre d’art n’incarnant des valeurs acceptables dans notre société, sa valeur artistique sera-t-elle diminuée …afficher plus de contenu…
Et pourtant aujourd’hui ce tableau est vu comme un chef d’œuvre ayant permis un tournant dans l’histoire de l’art et ayant inspiré Picasso ou encore Monet. En effet les normes ne sont plus les mêmes aujourd’hui, ce qui était immoral il y a deux siècles ne l’est plus forcement aujourd’hui (l’homosexualité) et ce qui l’est aujourd’hui ne l’était pas il y a deux siècles (le racisme). Mais cette catégorisation conduit tout de même à une dévaluation de la valeur esthétique et technique de l’œuvre d’art. Et pourtant certains pensent que celle-ci garde une partie très importante dans l’appréciation d’une œuvre. En effet le slogan « l’art pour l’art » apparait à partir du 19e siècle, théorisé par Théophile Gautier dans la préface