Dans quelle mesure l’état providence assure-t-il toujours l’intégration sociale ?
Pendant très longtemps, l’Etat a eu pour fonction principale d’assurer la sécurité intérieure et extérieure de la nation. Les dépenses publiques étaient donc entièrement destinées à ces fonctions correspondantes à ce qu’on a appelé l’Etat-Gendarme. Le développement de la protection sociale et des solidarités collectives est caractéristique du XXième siècle, surtout dans sa deuxième moitié, dans les pays développés. Etat Providence, pour signifier que l’Etat allait prendre en charges les individus, besoin ressenti dû à l’augmentation du chômage, au développement des emplois précaires et à l’augmentation de la pauvreté. Il intervient grâce à des moyens économiques qui correspondent aux dépenses publiques portant sur ces domaines de la Sécurité Sociale, c’est-à-dire des organismes publics qui dépendent de l’Etat. Cependant, il rencontre aujourd’hui de nombreuses crises, qui ne sont pas seulement à caractère économiques. Est-il un facteur essentiel à l’intégration sociale ?
Il sera tout d’abords intéressant d’analyser les moyens économiques dont il dispose pour assurer l’intégration sociale ; cependant il sera nécessaire de relativiser cette protection sociale qui doit faire face à des crises économiques mais aussi sociales.
L’Etat providence assure l’intégration sociale par un système de redistribution en étant le chef d’orchestre d’une solidarité collective, par un système de régulation. Effectivement, l’individu est, chaque jour, victime de risques incontrôlables, qui représentent des dépenses importantes (maladie ou accident) ou alors une diminution sensible de ses revenus habituels (chômage ou cessation d’activité). La protection sociale est donc un système qui offre aux individus une protection collective contre les risques sociaux, facteurs d’exclusion sociale. Il existe deux types de protection. L’une concerne la couverture du non travailleur, dû à une