Dany laferrière
A. Problématique
Le roman de Dany Laferrière, L’odeur du café, nous propose un univers basé sur la multiplicité, que ce soit sur le plan narratif, structurel et actantiel. Cette œuvre est classée dans la catégorie des récits et de l’autobiographie. En fait, les dix romans de Dany Laferrière forment un tout qu’il appel Autobiographie américaine. Le roman sous forme de récit est-il la raison de sa structure fragmentée, multiple? La similitude qu’à la présentation du livre avec l’album photo est-elle due au style autobiographique du roman? Le récit étant clôturé par la voix de l’écrivain dénonce t-il un double but; soit faire connaître l’histoire du petit garçon et l’histoire de l’homme? Ce questionnement nous amène à l’article de Pierre L’Hérault qui cadre et décrit l’œuvre en tenant compte du vécu de l’auteur, entre autre de l’émigration et de l’exil. De surcroît, étant donné que le sujet traité concerne la vie de l’écrivain de L’odeur du café, il est nécessaire de s’informer à la source même par le biais du livre J’écris comme je vis du même auteur. La multiplicité des plan narratif, structurel et actantiel dans l’œuvre L’odeur du café de Dany Laferrière est-elle un symptôme de sa forme autobiographique et plus précisément de l’émigration de l’écrivain? Il est sensé de dire que le souvenir est à la base de la construction de l’œuvre «J’ai écrit ce livre surtout pour cette seule scène qui m’a poursuivi si longtemps : un petit garçon assis aux pieds de sa grand-mère sur la galerie ensoleillée d’une petite ville de province.». L’autobiographie est un rassemblement de souvenirs influencés par la distance temporelle entre l’enfant du récit et l’adulte trente ans plus tard, mais aussi dans le cas qui nous intéresse, influencés par la distance spatiale entre Petit-Goâve et Montréal. La distance temporelle et spatiale contribue certainement à la fragmentation de la structure en de courts