De la construction identitaire a la socialisation
I. LES PROCESSUS DE LA SOCIALISATION
L’anthropologie de façon très synthétique est l’étude d’un groupe dans un contexte social déterminé. L’approche peut être variée (linguistique, biologique, culturelle …), mais nous choisissons délibérément une optique culturelle et sociale. Nous sommes dans les sciences sociales et la sociologie. A partir de ces postulats, nous nous permettons de définir la socialisation comme le processus par lequel les ensembles humains transmettent leur culture, standardisent la personnalité de leurs membres et leur permettent ainsi de s’adapter au milieu social. Ces éléments fondamentaux méritent d’être développés :
A. Transmission de la culture
Nos parents nous ont transmis des valeurs morales conformes à l’attente de la société. Elles nous permettent de correspondre à une forme d’intégration sociale et professionnelle. Il faut donc correspondre à un profil déterminé pour pouvoir accéder à un emploi et/ou un statut social.
1) L’importance de la petite enfance
Les ethnologues ont été les premiers à se poser le problème des rapports entre la personnalité et la société. En effet, l’étude pénétrante de Margaret Mead a montré les relations existantes entre les pratiques de socialisation et les différents types de personnalité en Océanie. Elle démontre que les rites de la toute jeune enfance influent énormément sur l’être social en devenir. Elle a comparé deux groupes ethniques différents élevant leurs enfants de façon complètement opposée. Le premier groupe appelé les Arapesh montrent qu’ils ‘‘maternent’’ considérablement les jeunes enfants : ils sont bercés, chouchoutés et entourés d’attention. La relation avec les