De la sdn à l'onu
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2.Le pacte de la SDN pose les principes qui devront à l’avenir régir les relations internationales et dont la SDN devra être le garant : refus de l’usage de la force, coopération entre les États, arbitrage des contentieux fondé sur le principe de justice. La Société des Nations devait pouvoir faire usage de sanctions contre les États non respectueux du droit international : sanctions morales et économiques (art. 16).
L’image de propagande en faveur de l’adhésion de la Suisse à l’organisation représente l’idéal de sécurité collective défendu par la nouvelle SDN. La destruction des armes et l’action collective permettront de construire la paix universelle. 3. La SDN souffre d’une faiblesse structurelle : elle ne dispose d’aucun moyen de coercition pour faire respecter ses décisions ou condamnations. De plus, elle est affaiblie dès sa création par le refus américain d’y adhérer.
4. Cette caricature, datée de 1935, montre Hitler, représenté en géant, dont l’ombre rappelle la silhouette d’un soldat allemand de la Première Guerre mondiale avec son casque à pointe, menaçant les représentants de la SDN. L’Allemagne nazie, qui a quitté l’organisation depuis octobre 1933, s’est lancée dans une politique de réarmement, pourtant interdite par le traité de Versailles.
5. Les attaques des dictatures et des régimes totalitaires contre les principes édictés par la SDN sont nombreuses durant les années 1930 : invasion de la Mandchourie par le Japon (1931), réarmement allemand (1935), invasion de l’Éthiopie par l’Italie (1936). La SDN ne dispose pas de force d’intervention armée.
6. L’ONU est créée dans un contexte analogue à celui de la SDN, c’est-à-dire au lendemain d’une guerre qui a déchiré l’Europe et le monde, et dont la puissance de destruction fut telle qu’elle engendre