De quel amour bléssé
Accessoirement, le passé simple peut être gnomique, donc omni temporel : « Qui ne sait se borner ne sut_ jamais écrire »_ (Boileau, L’Art poétique), « Reprenez vos esprits et souvenez-vous bien / Qu’un dîner réchauffé ne valut_ jamais rien ! »_ (Boileau, Le Lutrin). L’imparfait Une contribution de Michel. | Généralement, l’imparfait fait référence au passé. L’imparfait marque un évènement, qui dure, qui n’est pas achevé, donc qui est imparfait, ou dont les limites ne sont pas prises en compte : « La famille y était_ établie depuis plusieurs siècles »_ (chapitre 1), « Et nous voilà partis au petit trot, tandis que sur la crête des collines la moitié d’un grand soleil rouge nous regardait_ à travers les pins »_ (chapitre 3). L’imparfait est le temps de la description d’un tableau, d’une scène. Il pose le décor : « Lorsque je l’ai connu, il portait_ de longues boucles blanches qui _descendaient_ jusqu’à son col, et une belle barbe frisée. Ses traits _étaient_ fins, mais très nets, et ses yeux noirs _brillaient_ comme des olives mûres »_ (chapitre 1), « Ses verres étaient_ cerclés d’un mince fil d’acier »_ (chapitre 3), « Les meubles attendaient_ dans le couloir et nous _attendions_ à l’école, où nous ne _faisions_ pas grand-chose […]. Un soir, l’oncle Jules et la tante Rose vinrent dîner à la maison »_ (chapitre 13). L’imparfait peut exprimer aussi des faits habituels : « Ils étaient_ armuriers de père en fils, et dans les eaux fumantes de l’Ouvèze, ils _trempaient_ des lames d’épées »_ (chapitre 1), «