De soi-même que ne peut-on attendre ?
De soi-même, que ne peut-on attendre ? En admettant qu'attendre quelque chose de soi, c'est transcender sa propre nature ( l'homme contrevient fondamentalement à la nature : la station debout par exemple n'est pas naturelle, car elle lutte contre la loi de la chute des corps ) on pourrait simplement dire qu'il y a ''tout l'homme en l'homme''. Fort de cette citation, on peut naturellement être tenté d'avancer que l'être humain porte en lui son propre accomplissement et sa propre transcendance. Il pourrait par conséquent tout attendre de lui, sans nécessiter la moindre émulation, ni la moindre pression qui lui soit extérieure.Ceci, toutefois, reste dubitable. Qu'adviendrait-il d'un homme absolument seul, n'ayant jamais connu ni société ni parents, ni vu d'autres êtres humains ? Pourrait-il dépasser son état de nature de lui-même, comme le ferait un homme social ?
Bien entendu, non.Les enfants sauvages, pour reprendre l'exemple de la station debout, se déplaçaient à quatre pattes, comme des animaux, ne pouvant aller d'eux-mêmes contre la nature.De soi-même, il n'y a donc rien à attendre spontanément, c'est-à-dire par soi-même.Ceci revient à dire que l'homme a besoin d'une intervention extérieure pour pouvoir se poser des exigences quant à son devenir et ses action, le faisant avancer vers le dépassement de sa nature, et par là-même l'accès à la liberté,Ainsi, là est la véritable question à se poser, quelles contraintes et coercitions sont les plus à même de nous faire exiger des choses de nous, nous poussant à nous dépasser nous-même, à nous transcender ?
En premier lieu, examinons les contraintes qui, sur cette Terre, paraissent de prime abord les plus astreignantes pour les hommes : les lois naturelles du monde. Appelons cela les délimitations ( pour ne pas les confondre avec les lois humaines).En effet, bien que l'homme soit tout à fait apte à se dépasser lui-même et possède en lui une âme munie d'un grand potentiel,