definition des concepts
D'abord scénariste pour la télévision (notamment pour la série Avocats & Associés sur France 2), Jean-Pierre Martinez est aujourd'hui auteur de théâtre. Il a écrit une trentaine de comédies, dont beaucoup sont déjà des "classiques" : Vendredi 13 (Théâtre Montmartre Galabru), Strip Poker (Théâtre de Ménilmontant), Eurostar (Théâtre des Blancs Manteaux)... Il est sociétaire de la SACD.
Lundi 15 avril 2013
LA TRANSPARENCE, analyse sémiologique
ETRE, PARAITRE, TRANSPARAITRE
Jean-Pierre Martinez, sémiologue I - L’étymologie de la transparence L’origine du mot «transparence» est... transparente. Attesté depuis le moyen-âge, «transparence» vient du latin «trans» (par delà ou à travers) et «parere» (paraître). La limpidité de cette source explique que le sens du mot ne varie guère au cours du temps et qu’il reste aujourd’hui à peu près univoque. L’analyse strictement linguistique du mot «transparence», d’ailleurs, tourne court dans la mesure où elle renvoie immédiatement sur ce que l’on appelle des universaux («à travers» et «paraître»), c’est-à-dire des éléments de sens premiers, non décomposables en éléments plus simples qui les constitueraient par combinaison. «Etre» est un autre de ces quelques universaux seulement définissables par relation avec leur négation (être... ou ne pas être) ou en rapport avec l’affirmation de leur contraire (être... ou paraître). Transparaître, c’est paraître à travers. Un point, c’est tout. Le mot «transparence», en tant que signe, est lui-même transparent : il laisse clairement voir son signifié derrière (à travers) son signifiant. Point ici d’étymologie mystérieuse, de métaphore obscure ou de propos équivoque. Au renfort de la linguistique (étude des mots et des phrases), il faudra donc appeler la sémiotique (étude des signes et des idéologies) pour nous éclairer sur le sens caché de la transparence. II - La signification de la transparence 2.1 - La transparence et le