Definition sonnet
Définition générale Le sonnet est un poème à forme fixe, constitué de 14 alexandrins répartis en deux quatrains et un sizain (ou deux tercets). Il est importé d’Italie1 au XVIème siècle, rendu célèbre par Pétrarque2 dans ses Canzoniere. Il a ensuite été introduit en France par les poètes de la Pléiade3 et l’Humanisme qui ont développé une poésie érudite et raffinée, marquée par la littérature antique. La forme du sonnet est à nouveau très utilisée au XIXème siècle et apparaît, selon Baudelaire et Mallarmé comme la manière d’accéder à un idéal littéraire. → Le sonnet est ainsi l'une des rares formes poétiques qui ait connu une réelle pérennité, puisqu'elle traverse toute l'histoire de la poésie française, du seizième au vingtième siècle (avec, par exemple, les Sonnets pour une fin de siècle d'Alain Bosquet, 1980). Particularité de sa forme Identifiable par son inscription sur la page (quatre groupements de signes, séparés par des blancs4), le sonnet se définit, dès l'origine par ses contraintes. Il se compose de quatorze vers distribués en deux quatrains et deux tercets, soit deux ensembles pairs puis impairs, qui en réalité n’en composent que deux, pairs : un huitain et un sizain. En effet, dans la mesure où une strophe se définit par un système clos de rimes, un tercet ne peut être considéré comme une strophe mais c’est le sizain qui l’est. Forme-sens, le sonnet est fondé sur une stricte bipartition à la fois formelle et sémantique, entre deux systèmes de groupes de vers (l'un pair, pour les quatrains), l'autre combinant l'impair et le pair (un groupe de trois est multiplié par deux), pour les tercets eux-mêmes, ce qui produit un changement de rythme. → On a donc un double parallélisme de strophes homologues, entre lesquelles peut s'établir un rapport d'opposition, l'antithèse étant la figure maîtresse du sonnet. Conséquences pour son étude A- Trois lieux du poème doivent être particulièrement examinés l’attaque (premier vers), le retournement (ou