Demain des laube
« Demain des l’aube » décrit en trois quatrains le voyage que le poète entreprendra le lendemain. Grâce aux indications temporelles au début du poème du premier alexandrin «demain », « dès l’aube »,… qui insistent sur le début du voyage et à la métaphore du v.9 « l’or du soir qui tombe » qui évoque l’arrivée de la nuit, on peut en déduire que le voyage durera une journée sans interruption. Le voyage, bien qu’il ne soit pas encore commencé, est déjà situé dans le temps mais aussi dans l’espace.
Le poète décrit une succession de paysages différents qui marquent la progression de son voyage. L’itinéraire choisi est difficile et long. Au vers 3, grâce à l’anaphore du verbe « j’irai par » et à l’énumération de paysages « la forêt », « la montagne » on note l’avancée du poète. Mais les paysages restent vagues jusqu’à la strophe 3 où ceux-ci deviennent maritimes par la métaphore « les voiles » et par l’évocation du nom propre Harfleur. On sait alors que le voyage est terminé. Le poète est arrivé au lieu de la mort de sa fille et c’est alors que l’on comprend que ce voyage est, de fait, un pèlerinage de nature sentimentale.
Le poème n’est pas qu’un simple poème d’amour. On peut ressentir la solitude du poète grâce aux noms dont il se qualifie au vers 7 « seul