Il y a même sentiment d’être une seule et même personne tout au long de sa vie car étant toujours présent par la conscience à moi-même, je vis la multiplicité et la diversité de mes états comme miens.

Par exemple, je pensais dans les temps heureux de la santé que dans la maladie implacable je demanderais à en finir et je découvre que je lutte pour sauver un ultime éclair de vie ; je pensais que la peur de mourir me rendrait lâche et je me découvre courageux. Je me croyais capable de soulever des montagnes et je m’aperçois que je baisse les bras à la première difficulté.

C'est une qustion très importante en ce qui concerne l'identité du sujet.
Comment se fait-il que je puisse considérer le bébé de deux mois dans l'album photo et moi-même en ce moment précis comme la même personne?

L'ipséité désigne le fait d'être soi-même, absolument distinct de tout autre. A mon avis il faut commencer ta dissert par définir ce qui détermine l'ipséité du sujet. Comment suis-je "moi-même"? Qu'est-ce qui fait mon individualité?
Dans l'essai sur l'entendement humain, Locke définit l'identité par le fait qu'une chose se tienne en ce lieu à ce moment, et que rien ne peut y être en même temps. De plus, en temps qu'être organique, l'humain voit son corps conserver une certaine cohésion. Cette cohésion est un second principe déterminant de son identité: malgré les déplacements dans l'espace, je reste moi-même parce que mon corps maintient cette cohésion biologique. De ce fait, la structure organique joue un grand rôle dans l'identité humaine: on n'appellerait pas "homme" un perroquet capable de dire des blagues de Toto. Mais la structure corporelle n'est suffisante que pour définir l'identité d'un genre (humain, perroquet, Michael Jackson, etc...). Or, Socrate n'est pas Platon, qui n'est pas Aristote, qui n'est pas Bayrou, qui n'est pas ma grand-mère...
Ce qui fait l'ipséité de l'individu, c'est le critère de la distinction de la personne. Locke définit la personne ainsi: "un