DERNIER JOUR D UN CONDAMNE
Victor Hugo rencontre plusieurs fois le spectacle de la guillotine et s’indigne de ce que la société se permet de faire de sang-froid ce qu’elle reproche à l’accusé d’avoir fait. C’est au lendemain d’une traversée de la place de l’Hôtel-de-Ville où le bourreau graissait la guillotine en prévision de l’exécution prévue le soir même que Victor Hugo se lance dans l’écriture du Dernier Jour d’un condamné qu’il achève très rapidement1. Le livre est édité en février 1829 par l’éditeur Charles Gosselin mais sans nom d’auteur. Ce n’est que 3 ans plus tard (15 mars 1832) que Victor Hugo complète sa nouvelle par une longue préface qu’il signe de son nom.
Descriptions présentes : celle de Bicêtre au chapitre 4 celle du cachot au chapitre 10 celle de l’Hôtel de Ville au chapitre 37 celle de la place de Grève au chapitre 3
Diverses informations : chapitre 8 : l’homme compte les jours qu’il lui reste à vivre chapitre 9 : l’homme pense à sa famille chapitre 13 : le ferrage des forçats chapitre 16 : chanson d’une jeune fille lorsque l’homme séjourne à l’infirmerie chapitre 22 : transfert du prisonnier à la Conciergerie chapitre 23 : rencontre du successeur au cachot de la Conciergerie chapitre 32 : demande du gendarme par rapport aux numéros de la loterie chapitre 42 : rêve avec la vieille dame chapitre 43 : le condamné voit une dernière fois sa petite fille qui ne le reconnaît pas chapitre 48 : transfert à l’Hôtel de Ville toilette du condamné on emmène le prisonnier à la guillotine.
Le personnage du roman est un être ordinaire, ni un héros, ni un truand. Il semble cultivé, il sait lire et écrire et connaît même quelques mots en latin. La richesse de son vocabulaire fait contraste avec l’argot parlé par le friauche ou chanté par la jeune fille. Mais on ne décèle en lui aucune grandeur particulière, il est le jouet de sentiments classiques : la peur, l’angoisse, la colère, l’amertume, la lâcheté, l’égoïsme, le remords… Jusqu’au bout, il espère sans y croire une grâce