D'après la lecture de ces deux textes, Derville est le porte-parole de l'auteur , en effet c'est par lui que l'auteur nous transmet ses idées , ses dénonciations , les injustices de la société . Balzac utilise son épilogue afin d'énoncer sa conclusion . Il y a une certaine fascination pour la dimension romanesque de l'existence chez Derville qui ressemble par certains côtés à Balzac et qui en est en tout cas le porte-parole à la fin du livre. M. Derville c'est lui qui tient les fiches, qui connaît les secrets, qui fait la description des horreurs de la société pour tirer la leçon qui est de quitter Paris. Il est le philosophe de la société qui la condamne en s'en retirant, au lieu de chercher à y faire fortune comme tout le monde. Derville est le mieux placé pour nous parler des problèmes de la société , et en conclut qu'il y a des crimes contre lesquels la justice est impuissante. L'auteur fait une cascades d'allusions à diverses intrigues de La Comédie Humaine , dont Le Père Goriot dans lesquels il a rencontré les plus grandes atrocités: des mères dépouillant leurs enfants , des maris volant leurs femmes, etc.
Balzac construit et clôt sa nouvelle sur un double renoncement : celui de Chabert et aussi celui de Derville, qui préfère se retirer dans sa campagne et ne plus avoir à faire avec cette société, lui aussi. Derville est l'arbitre, le témoin et le soutien de Chabert dans son combat . Derville est blindé par la cruauté de la vie après l'affaire du colonel Chabert.