"Des cannibales" montaigne
I) Une thèse paradoxale
A) Lutte contre les préjugés
Une ironie discrète (ligne 4, 5, 6) qui renverse la notion habituelle de la barbarie.
La notion de sauvage et de civilisé est inversée (ligne 7 à 10). Montaigne donne sa définition du mot sauvage.
Dans la seconde partie du second paragraphe (ligne 23-24), par exemple, les sauvages font preuve de bon sens.
B) Naturalisme (un peu naïf)
Éloge du « bon sauvage ». ligne 13 : « ignorant » à prendre avec ironie.
Ligne 7 à 12 : éloge du naturalisme selon Montaigne.
« natura naturans » la nature qui nous nature dirait Goethe.
Vision idyllique d'un âge d'or, où l'homme vit (vivait) en harmonie avec la nature (ligne 13 à 19).
II) Une critique sociale
A) Une organisation discutable
-La Monarchie (ligne 22 à 24) : donner le pouvoir à un enfant.
-Les inégalités sociales : la pauvreté (ligne 25 à la fin).
Utilisation du registre pathétique.
B) Critique hardie
-Des propos pathétiques (ligne 28) et polémiques (ligne 28 à 30); appel à peine voilé à la révolte.
Introduction
Montaigne va consacrer aux Indiens d'Amérique 2 chapitres des Essais, « Des Cannibales » I,31 et « Des Coches » III,6. Il connait ces peuples à partir de témoignages oraux ou écrits. Montaigne s'intéresse à leurs mœurs et dénonce la violence des colonisateurs. Dans cet extrait, il développe une thèse paradoxale qui bouscule les préjugés et adresse une critique sociale assez virulente.
Conclusion
Montaigne commence par renverser les valeurs habituellement établies en s'interrogeant sur le sens de notions telles que barbarie et civilisation et termine par le récit de sa rencontre avec 3 « sauvages ».
Ce passage contient en germe l'une des utilisations que les écrivains du XVIIIe siècle feront du « sauvage