De gaulle déclara à Alain Peyrefitte en 1962 : « Sans le CNR, il n’y aurait pas eu une Résistance, il y aurait des résistances. A la libération, il n’y aurait pas eu un peuple rassemblé, mais un pays éclaté ».
Ainsi, la résistance française contre l’occupation nazie se structure peu à peu à partir de 1940 grâce l’appel fédérateur du 18 juin du général de De Gaulle. Cette lutte clandestine contre l’Allemagne joua un rôle majeur dans la libération de la France en 1944 et eu une importance cruciale dans l’élaboration d’une nouvelle république française après l’autoritarisme du régime de Vichy durant la collaboration avec le IIIe Reich.
Dans quelle mesure la difficile unification de la Résistance a permis la reconstruction d’un état français légitime qui débouchera sur l’élaboration de la Ive République ?

I-les mouvements de résistances, politiquement hétéroclite mais soudé par la conscience nationale, s’unifie progressivement préparant le retour d’un état français légitime.

A.La résistance des origines En effet, la résistance françaises s’est peu à peu structurer et a acquis les moyens de lutter contre l’occupation allemande. Ainsi, après la défaite de la France (armistice signé le 22 juin 1940) contre l’Allemagne au cours d’une « guerre-éclair », les français sont longtemps attentistes et surtout préoccupés des soucis du quotidien : se nourrir, se vêtir etc… Ainsi, la population française n’entre pas massivement en résistance contre l’envahisseur allemand. Néanmoins, quelques embryons luttent de manière indirecte contre l’occupation en utilisant la propagande (distribution de tracts, radio, livres etc…) et en envoyant des « agents-doubles » dans l’administration d’occupation afin de créer un climat de suspicion généralisée (intoxication-> fausses infos). Ces réseaux désorganisés sont principalement composé de chrétiens qui se fédèrent autour de l’appel à résister du 18 juin 1940 lancé par le Général De Gaulle depuis Londres sur les ondes de la BBC ainsi