Descartes discours de la méthode
Cet idéal n'est - il pas trop ambitieux pour un homme préoccupé plutôt des affaires de la vie que soucieux et de fonder son savoir et d'agir avec bonté ?
Au sortir de la Renaissance, DESCARTES suggère dans ce texte un idéal de vie qui se démarque singulièrement de la lettre de Pantagruel à son fils : "Somme, que tu soy un abisme de science", préconisait RABELAIS. Mais c'est là un ambition gigantesque, - une ambition de géants, pour des géants. DESCARTES veut faire l'homme : un honnête homme.
L'honnête homme de DESCARTES n'est ni un érudit ni un scolastique. Son savoir n'est pas livresque seulement ni principalement. Depuis SENEQUE, les arguments contre l'érudition sont bien connus. L'ambition serait vaine : "d'avoir vu tous les livres", - une vie humaine n'y suffirait pas. Le souci serait inutile : "d'avoir appris soigneusement tout ce qui s'enseigne dans les écoles" ; les écoles sont nombreuses et elles se contredisent comme le notait la première Partie du Discours de la méthode. Des disciples qui ne sauraient s'élever plus haut que leur maître, (et DESCARTES