description romanesque l'anbience dans le recit
NATHALIE MAROUN
Des échanges entre littérature et cinéma
Jan Baetens, La novellisation. Du film au roman, Bruxelles : Les Impressions Nouvelles, coll. « Réflexions faites », octobre 2008, 240 p. EAN : 9782874490569.
1Dans son numéro 2 (décembre 2006), la revue Littérature Histoire Théorie (LHT) de Fabula s’était interrogée sur les relations qu’entretiennent la littérature et le cinéma sous le titre « Ce que le cinéma fait à la littérature (et réciproquement) ». Un article de Jan Baetens, « La novellisation contemporaine en langue française »1, ainsi que d’autres contributions montraient qu’on a tort de réduire à la seule pratique de l’adaptation l’espace où se recoupent les deux pratiques cinématographiques et littéraires. Dans cet article, J. Baetens, chercheur en études culturelles à l’université de Louvain, qui avait déjà publié dans les domaines de la paralittérature, de la poésie contemporaine, de la théorie photographique et de la théorie des écritures à contrainte, tentait une approche de la « transformation d’une œuvre cinématographique en livre, plus exactement en roman », en vue de mieux cerner les enjeux de cette « transformation médiatique ».
2Il s’attardait notamment sur les motifs « responsables » de la dépréciation de cette transformation générique. Le premier motif se rattache au fait que le roman tiré d’un film ne se vend que très rarement en librairie générale, mais plutôt dans les rayons des grandes surfaces, maisons de presse, etc., ce qui fait de confère le statut de simple objet de consommation. Le second est directement lié au statut de l’auteur d’une novellisation. Ces romans sont publiés en effet sous pseudonymes ou exécutés par des « nègres ». Dans certains cas, ils sont confiés à des spécialistes du genre, c’est-à-dire des « auteurs qui ne risquent pas de se prendre pour des auteurs » et par conséquent qui ne se hasarderaient pas à écrire des livres susceptibles de faire ombrage à l’œuvre cinématographique. Le troisième motif