Destruction créatrice
Lexique 0[1] Concept dû à l'économiste autrichien Schumpeter et qui désigne les bouleversements qu'entraîne à long terme le progrès technique dans les structures de production, processus où le nouveau élimine l'ancien. Définition 0[0] Processus mis en évidence par Schumpeter pour expliquer le rythme de l'évolution économique. Les mutations des structures économiques générées par le progrès technique se traduisent par un mouvement simultané de création d'activités nouvelles et de destruction d'activités dépassées. Par exemple en France, les mines de charbon ont toutes fermé depuis les années 1970 alors que se développait le secteur informatique. Autre exemple, le développement des achats de billets de train sur internet impose une transformation des structures de l'emploi à la SNCF : il y a moins besoin de personnel aux guichets mais un peu plus dans la conception et la maintenance des programmes et des équipements informatiques ; le personnel "en trop" devra trouver un emploi soit à l'intérieur de la SNCF, soit à l'extérieur, ce qui permettra de créer des activités nouvelles. Enjeux 0[0] Les enjeux portent sur les effets du progrès technique sur la croissance économique en termes d'activités productives et donc d'emplois : les transformations structurelles sont à la fois quantitatives (quantités produites et nombre d'emplois) et qualitatives (types d'activités et d'emplois), elles ne sont donc pas qu'économiques, elles sont aussi sociales. Une innovation majeure nouvelle bouleverse les structures économiques existantes en termes de destruction des anciennes et de création de nouvelles.
Si à court terme, cette phase d'ajustement met en lumière les destructions d'activités et d'emplois liés aux innovations passées (exemples des industries minières, textiles, sidérurgiques en France à partir des années 1970-80), à long terme, les créations l'emportent