Si on confond l’État avec la société civile et si on le destine à la sécurité et à la protection de la propriété et de la liberté personnelles, l’intérêt des individus en tant que tels est le but suprême en vue duquel ils sont rassemblés et il en résulte qu’il est facultatif d’être membre d’un État. Mais sa relation à l’individu est tout autre ; s’il est l’esprit objectif, alors l’individu lui-même n’a d’objectivité, de vérité et de moralité que s’il en est un membre. L’association en tant que telle est elle-même le vrai contenu et le vrai but, et la destination des individus est de mener une vie collective ; et leur autre satisfaction, leurs activités et les modalités de leur conduite ont cet acte substantiel et universel comme point de départ et comme résultat. » Hegel, Principes de la philosophie du droit. La souveraineté et le droit du plus fort : Pour Machiavel, un État ne saurait être fondé et se maintenir que par l’exercice de la force. La réduction à néant des formes d’opposition, de résistance est une exigence. L’État doit parvenir à s’assurer l’obéissance des individus et pour cela il doit imposer le droit du plus fort. Les fondements de l’État : Pour Hobbes, l’État est le résultat d’un consentement (un contrat social) d’individus qui, désireux de mettre fin à la guerre de tous contre tous qui définit l’état de nature, acceptent de se défaire de leurs droits naturels et de les transférer à un souverain transcendant en ce sens qu’il établit des règles auxquelles lui-même n’est pas soumis. La critique marxiste de l’État : Pour Marx, il est impossible que dans une société divisée en classe, l’État puisse jouer le rôle d’arbitre impartial des conflits. Tout au contraire, l’État est l’instrument de la classe dominante et sa prétendue indépendance à l’égard des luttes sociales n’est qu’une illusion, un voile jeté sur la réalité et qui lui permet de justifier la domination, l’usurpation en instituant une communauté imaginaire.
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