Deux âges d’émigration ouvrière migration et sédentarité dans un village industriel
Deux âges d’émigration ouvrière
Migration et sédentarité dans un village industriel
Nicolas Renanhy, Cécile Détang-Dessendre et Séverine Gojard
Le travail de recherche en lui même :
Objectif : faire émerger le modèle de sédentarisation de la main d’œuvre ouvrière qui fonctionnait au cours des années 60 dans un village industriel
Procédé : collecte quantitative et qualitative, enquête ethnographique et approche biographique permettant de mettre en avant les atouts de la population locale, en comparaison avec les nouveaux arrivants.
Intérêt de l’article : l’approche proposée qui permet d’intégrer la perspective qualitative au traitement du quantitatif
Structure du texte: 1)historique de l’étude de la relation existante entre mobilité géographique et mobilité sociale 2) analyse des rapports qu’entretiennent hiérarchie, autochtonie et sédentarité sur la population étudiée. 3)exposé d’un modèle de sédentarité ouvrière
Fiche de lecture
En France, l’analyse conjointe de la mobilité géographique et de la mobilité sociale a été moins étudiée par les démographes que dans les pays anglo-saxon. La relation entre mobilité géographique et mobilité sociale n’a été que très peu abordé.
Pourtant, les auteurs insistent sur le fait qu’à partir de 1985 , Blum a établit l’existence d’un lien entre ascension sociale et migration géographique. De son étude est ressorti principalement le fait suivant : être fils d’ouvrier ou résider dans une commune rurale conduit à une plus forte sédentarité, de même qu’être cadre ou diplômé du supérieur est associé à une nette propension à la mobilité.
Les travaux menés par Sayad ont montré que le sens pris par la migration découle de la configuration de la population d’origine (groupe de parenté, de voisinage) que l’individu quitte et de celle qu’il intègre. A chaque génération correspond un état donné du marché de l’emploi qu’il faut bien évidemment intégrer à l’étude de la mobilité géographique