Deuxième partie du poème de rené daumal, " les dernières paroles du poète"
Le texte étudié est le poème « Les dernières paroles du poète » qui est l’extrait final issu du recueil Contre-Ciel de René Daumal. Il est écrit en 1936 dans un contexte social perturbé.
Daumal évoque le sort d’un poète condamné à mort, qui se révolte et tente de se sauver.
Comment le poète s’adresse-t-il au peuple ? Quelle est la réaction de celui-ci ? Quelle est la place du poète dans la société ?
Nous parlerons d’abord de l’appel à la révolte du poète. Ensuite nous parlerons de l’échec de son appel et la réaction du peuple. Enfin nous verrons le rôle du poète dans la société.
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Dans cet extrait, le poète imaginé par Daumal sort de sa prison entouré de soldats. Après avoir entendu « des bruits de baïonnettes et d’éperons », il réalise que sa pendaison approche car il sent « la patte griffue de la mort » dans son estomac. Daumal animalise ainsi la mort. Le poète s’adresse alors au peuple juste avant de mourir. A travers son monologue « vociférant », il crie sa volonté de vivre en demandant au peuple de le délivrer (« délivrez-moi ») et en disant « je veux vivre ».
En exaltant ses sentiments qui sont son envie de vivre mais aussi sa colère, le poète fait un appel à la révolte. Daumal utilise alors le lyrisme pour montrer sa colère et faire réagir la société. On trouve le champ lexical des armes et de la violence, le poète dit « Aux armes ! A vos fourches, à vos couteux, à vos cailloux, à vos marteaux ». Il demande au peuple de tuer «à coups de faux », « à coups de pierres ». Son monologue est très rythmé par les nombreux points d’exclamations qui montrent bien sa fureur, sa colère. De plus, on peut voir de nombreux rythmes binaires comme « délivrez-vous, délivrez-moi ! » et « vous êtes mille, vous êtes forts ». Lorsque le poète dit « Faites que je vive et moi, je vous ferai retrouver la parole ! », il s’engage à être le porte parole du peuple et à se lier à lui. Le lyrisme est donc très présent dans cet extrait pour mettre en valeur les