Devoir De Fran Ais
Agondo Hadidja, Ahialey David, Evenamede David, Kouevi Luigi
Correspondances, Les Fleurs du Mal, Baudelaire
La nature est un temple où de vivants piliers
Laissent parfois sortir de confuses paroles;
L'homme y passe à travers des forêts de symboles
Qui l'observent avec des regards familiers.
Comme de longs échos qui de loin se confondent
Dans une ténébreuse et profonde unité,
Vaste comme la nuit et comme la clarté,
Les parfums, les couleurs et les sons se répondent.
Il est des parfums frais comme des chairs d'enfants,
Doux comme les hautbois, verts comme les prairies,
- Et d'autres, corrompus, riches et triomphants,
Ayant l'expansion des choses infinies,
Comme l'ambre, le musc, le benjoin et l'encens,
Qui chantent les transports de l'esprit et des sens.
Introduction
Charles Baudelaire, dans son recueil de poèmes Les Fleurs du mal, œuvre publiée en 1857, donne au poète un rôle d’intermédiaire entre la Nature et l’homme (il joue le rôle de "déchiffreur de symboles"). En effet, pour Baudelaire, seul le poète peut percevoir de façon intime le monde sensible (sa première source d’inspiration). Quatrième poème des Fleurs du Mal, le poème « Correspondances » réuni deux mondes parallèles: celui de "l'azur" qui correspond à "l'idéal", au céleste et celui des humain, terrestre fait de sensations, on peut donc dire que le poète utilise la méthode des synesthésies (du grec ancien syn, et aisthesis qui signifie perception) et dont l’un des synonymes et exactement correspondance. Pour cela, deux types d'analogies sont suggérées: les correspondances verticales (monde terrestre/monde supérieur) et horizontales (entre les différentes sensations). Par conséquent les outils littéraires aptes à rendre compte de cette démarche sont essentiellement les figures d’images : comparaisons et métaphores.
Le premier quatrain : bâti sur la double métaphore du temple et de la forêt, est Constitution de l’univers sensible qui s’effectue à travers la