Devoir de politiques sociales sur l'insertion professionnelle
Fruit de décennies d'évolutions et de nombreuses politiques sociales, le monde du travail en France se veut toujours plus exigeant, dans le but d'obtenir systématiquement un travail de meilleur qualité. Dans une société où disposer de qualifications professionnelles est devenu un gage de prudence, les inégalités semblent cependant se confirmer au fil des années, particulièrement en période de crise économique. Ainsi, en France en 2011, le taux de chômage s'élevait à 9,8% de la population active, soit 2,7 millions de personnes. Dans ce contexte, quid des politiques sociales liées à l'insertion professionnelle ? Comment ont-elles progressé ces dernières années ?
La notion d'insertion professionnelle apparaît suite aux Trente Glorieuses, soit à la fin des années soixante dix. La croissance économique engendrant l'inflation, le chômage remplace progressivement le plein-emploi. Dans ce contexte, l'ordonnance 67-578 du 13 juillet 1967 donne naissance à l'Agence Nationale Pour l'Emploi (ANPE), centralisant les offres et demandes d'emploi, effectuant des statistiques quant aux personnes demandeuses d'emploi et les accompagnant dans leurs démarches professionnelles. La notion de contrat de travail apparait avec les contrats aidés en 1977, dans lesquels l'employeur reçoit une aide financière qui réduit le coût du travail. C'est aussi dans ce contexte que Bertand Schwartz, à l'époque délégué interministériel, remet en septembre 1981, au Premier Ministre, le rapport Schwartz. Ce rapport, avant tout destiné à l'insertion professionnelle des jeunes, visait à mettre en oeuvre une politique d'insertion dans le monde du travail, dans un contexte où les statistiques du chômage des jeunes et de leur sortie des études sans diplôme étaient toujours croissantes. Suite à ce rapport, la naissance des missions locales, insérant professionnellement et