NOTRE PREMIERE MONDIALISATION

Suzanne Berger

Juillet 2003

Suzanne Berger est professeur au MIT, Massachusetts Institute of Technology
(Etats-Unis)
Dans ce livre, elle étudie la période 1870/1914

I Introduction

La France est la 2 ème puissance de l’économie mondiale durant cette période.

La mondialisation correspond à une série de mutations dans l’économie internationale pour les biens, les services, le travail, le capital.

Entre 1870 et 1914 : • la mobilité des capitaux est aussi grande qu’après 1980.

• 55 millions d’européens émigrent alors vers le Nouveau Monde. En Europe Occidentale, les travailleurs vont librement d’un pays à l’autre.

• La France investit 3,5% du revenu national à l’étranger, plus qu’aujourd’hui. Elle délocalise la production en Europe de l’Est, en Asie Mineure.

Ensuite, à partir de 1914, pendant 70 ans, la France va connaître un très grand contrôle du commerce, une réduction de la migration et des flux de capitaux.

II Leçons de la première mondialisation

La première mondialisation a laissé une certaine marge de manœuvre à l’initiative politique et la démocratie a été profitable au capitalisme.

La démocratie a accompagné l’économie de marché fondée sur la reconnaissance de la propriété privée. Il y a eu des mouvements, à droite comme à gauche, hostiles au capitalisme, mais quand il y a eu des élections libres et démocratiques, l’anti capitalisme n’a jamais gagné.

Les gouvernements se sont appuyés sur le capitalisme pour réguler les flux de travailleurs, des biens et des services qui circulaient entre leurs sociétés et l’économie internationale.

Les Etats ont amorti aussi les conséquences du capitalisme : cycles économiques, chômage, inflation, crises et dégradation de l’environnement. Les français ont développé l’Etat Providence et organisé la régulation et la redistribution grâce à des taxes et des quotas aux frontières.

1. Avant 1870

• Jusqu’à la