Diabète et adolescence
Les adolescents prirent alors la parole, moi y compris : " Nous sommes comme les autres. "
Nous avons alors défendu cette idée, malgré le doute des parents - qui eux n'arrivent plus à différencier diabète et adolescence - et le septicisme du groupe médical, ne comprenant pas les risques que nous pouvons prendre.
Mais qui à part nous même pourrait comprendre cette maladie ? Qui la connaît mieux que nous ?
L'équipe médicale sûrement ... Ou pas. Théoriquement, oui, mais cette maladie veut que certains phénomènes ne s'expliquent pas et que nous avons réussi à trouver des "arrangements" personnels afin de s'adapter.
Je m'explique alors, par un exemple qui a surpris et même choqué, notamment les infirmières scolaires. "La première fois que je suis allée en boîte de nuit, je n'ai pas gardé ma pompe. Et oui j'étais en hyper ! La deuxième fois, j'ai ajouté la dose d'insuline égale à une heure de basal .. J'étais toujours en hyperglycémie. Les autres fois, en ayant bien réfléchi, j'ai alors ajouté trois à quatre unités à mon bolus pour l'alcool consommé, j'ai ajouté la dose égale à deux heures de basal avant de débrancher ma pompe à vingt-trois heures, et j'ai dansé toute la nuit. Résultats : au bout de la quatrème fois, j'étais 1,80 g/l à six heures du matin."
Nos expèriences sont risquées, certes, mais nous avons besoin de nous tester, de connaître nos limites, de nous connaître !! Comme tout adolescent devenant adulte, comme tout diabétique devenant complètement autonome.
Les parents sont plus réticents à notre passage vers le jeune adulte, et utilisent alors le prétexte du diabète pour nous garder sous leurs ailes. Car nous sommes jeunes par l'âge mais le diabète fait "grandir", nous apporte cette maturité en plus, car ce n'est pas une