Diderot jacques le fataliste
Diderot est surtout connu pour avoir dirigé l’Encyclopédie durant 20 ans, mais il s’est aussi adonné au théâtre et à l’écriture de romans, notamment avec Jacques le fataliste publié en 1796 (1ère version imprimée).
Il a peu de considération pour le roman ce qui peut expliquer qu’il se joue de ses règles et de ses conventions : dimension parfois parodique.
Ses personnages sont un tissage de héros tout droit sortis de son imagination et de rencontres avec des personnes réelles.
C’est une œuvre qu’il veut ouverte : implication du lecteur. Analyse du titre :
Les personnages sont éponymes.
Le titre évoque 2 personnages principaux. Le valet est présenté avec une double détermination : son prénom + une notation sur son caractère.
- le fataliste : adjectif substantivé qui suggère pour le personnage l’homme est déterminé dans ses actions/ DETERMINISME : l’homme n’a pas la liberté d’influer sur le cours de sa vie).
- Etude onomastique : le prénom Jacques est aussi un nom commun qui désigne un paysan, un homme misérable et marginal, un niais, un sot.
Le 2nd personnage est désigné par son statut social : ici paradoxe : le maître est nommé en seconde position ce qui tend à signifier qu’il sera un faire-valoir de Jacques.
Le titre suggère un duo. Il rappelle la dialectique du maître et du valet : mais qui va mener l’autre ?
Un incipit surprenant :
Un incipit = les premières lignes, le début d’un texte, l’ouverture d’un récit.
Il répond à plusieurs fonctions :
- il présente le dispositif narratif, il permet la mise en place de l’univers fictionnel : présentation des personnages, du cadre spatio-temporel. Il renseigne également sur le genre de l’œuvre. = Mission informative
- Il instaure également le premier rapport entre le narrateur, l’auteur et le lecteur. Il a donc une mission de séduction.
Ici l’incipit est surprenant, DECEPTIF :
- il déconcerte le lecteur dans la mesure où il refuse de répondre à ses questions