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Diderot Jacques le fataliste

2943 mots 12 pages
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Commentaire de Texte

Jacques le Fataliste
Diderot

De la page 156 à la page 163
L’épisode de Madame de la Pommeraye

Mouron Cindy

Diderot fait partie des hommes les plus novateurs et les plus avant-gardistes de son siècle. Ecrivain et philosophe, il laisse son empreinte dans tous les genres littéraires. Ces derniers connaissent une grande évolution au XVIIIème, marqué par la mort de Louis XIV en 1715 qui abolit les restrictions et les règles imposées par le classicisme. Diderot fait parti des membres du grand mouvement engagé contre les oppressions religieuses et politiques de son siècle appelé, les Lumières. Il supervise et contribue à l’élaboration de leur œuvre ultime, l’Encyclopédie, publiée à partir de 1751 qui leur permet de combattre l’obscurantisme. Malgré cela, Diderot reste incompris dans ces œuvres et devient la cible d’une censure omniprésente. Son plus grand ouvrage se nomme Jacques le Fatalise, cet œuvre fut l’objet d’une publication posthume en 1797. Cette publication tardive atteste du fait que le travail de l’auteur est incompris, c’est en fait la modernité du texte et l’écriture même de ce dernier qui fait l’objet d’une incompréhension. Ce roman retraçant les aventures de Jacques et de son maitre peut être présenté comme un anti roman. En effet Diderot caractérise son projet par un refus de toutes les formes traditionnelles dans la construction d’une œuvre romanesque. Pour réaliser cet ouvrage, il rejette les codes près définis et revendique une liberté d’écriture qu’il explique d’ailleurs dans l’incipit de son roman. Une nouvelle fois le récit de Diderot se démarque, car il incère une réflexion philosophique, tout d’abord dans le titre même, le Fataliste, puis dans l’ensemble des personnages et de leurs discours ou histoires. Tout au long du roman, Jacques relate à son maitre le récit de ses amours, mais ce dernier est interrompu par les commentaires du narrateur ou d’un autre personnage. L’auteur brise le récit

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    Un autre procédé utilisé est l’intervention du narrateur, il juge un personnage ou un décor, rendant non seulement l’état d’esprit dans lequel se trouvent les personnages à ce moment-là, mais cette technique lui permet aussi de rendre plus crue et plus directe sa critique de la société bourgeoise, tout en créant une forte complicité avec son lecteur. Ex : « les quatre Roland se regardèrent, troublés par cette nouvelle comme le sont les gens de fortune modeste » (ch. I) le narrateur se place ici « au-dessus » des personnages et la suite du paragraphe (à lire) est une généralité, qui rend la famille banale, ordinaire. «….

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    Ce corpus nous présente quatre extraits de roman ayant comme thème principal la vision de l’homme et du monde : le premier extrait, « Le spectateur français » de Marivaux, écrit en 1745, justifie l’ambition de l’écrivain d’ »examiner les hommes » avec lucidité ; le deuxième, « Les Gommes » de Robbe-Grillet, écrit en 1953, décrit un scène familière à son personnage qu’il exécute machinalement ; le troisième, « L’immortalité » de Kundera, paru en 1990, raconte l’histoire d’Agnès, un personnage fictif surgi d’une rencontre entre le narrateur et une dame sexagénaire ; enfin, le quatrième extrait « Les Ames grises » de Claudel, paru en 2003, raconte l’histoire d’un homme vu par tout le monde comme intimidant sauf par le regard d’une jeune fille, qui elle, le surnommait Tristesse. Ces quatre extraits de romans présentent des points communs et des différences dans leur manière de présenter les personnages : Tout d’abord, les auteurs de ces textes présentent et décrivent leurs personnages d’un point de vue extérieur, en effet, dans ces textes, les personnages ne se décrivent pas eux-mêmes pour que le lecteur garde une certaine distance et un avis objectif par rapport aux mœurs des personnages qu’ils dénoncent. Toutefois, les narrateurs adoptent différents point de vue : dans « L’immortalité » et « Les Ames grises », les narrateurs de ces deux textes utilisent le discours direct : « Si on me demandait par quel miracle je sais tous les faits que je vais vous raconter, je répondrais que je les sais, un point c’est tout ».….

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