Diderot
On pourrait croire à première vue du texte de Diderot que ce dernier défend le christianisme. En effet après avoir montré les failles des déistes en général « La religion rend le païen superstitieux et le mahométan fanatique », il démontre que celles-ci ne s’appliqueraient pas aux chrétiens si ceux-ci suivaient rigoureusement leur religion ; « mais lorsque le chrétien… ». Il expose ainsi les fondements du catholicisme, qui est à la base selon ses dires « une religion toute simple et ennemie de la cruauté ». Or on voit à la fin du texte que cet argument n’est utilisé que pour prouver les contradictions de cette religion : ainsi en toute logique, les chrétiens ne devraient pas être « fanatique… » mais bons et juste. Diderot est ainsi ironique quand il dit que le christianisme échappe aux défauts des autres religions ; c’est au contraire selon lui la preuve de l’absurdité de toute forme de déisme, qui avilit la bonté des hommes et qui se glorifie de leur cruauté. Ainsi Diderot a un avis très tranché et rejette toute forme de théisme.
Ce n’est pas le cas de Voltaire. Bien qu’étant lui aussi contre le christianisme, qu’il blâme comme Diderot de religion violente et contradictoire dans ses enseignements, il prône l’existence d’une seule religion fondée sur la simple existence d’un Etre supérieur et juste. Bien sûr selon lui cette religion serait différente des « sectes qui toutes se contredisent », ce qui sous entend le christianisme mais aussi toute les religions qui sont fondées sur les guerres et la cruauté. Grâce à ce dogme, qui par sa simplicité surpasse tous les autres, les frontières culturelles entre