LA DIGNITE CHEZ LA PERSONNE AGEE
QUENTIN Bertrand - « Dignité et personne âgée » - La revue de l'infirmière - N°184 – octobre 2012 p. 33 à 35.

Lu :
QUENTIN Bertrand, maître de conférences en philosophie, Université Paris-Est Marne-la-Vallée (94), enseignant au master d'éthique médicale et hospitalière.

- Le sentiment de dignité pour la personne âgée

- Un besoin d'intimité de la personne âgée difficilement conciliable avec des impératifs de sécurité.

- l'approche de la société sur le vieillissement et la fin de vie.

La maltraitance des personnes âgées
« La personne âgée, elle-même, peut se sentir moins digne parce-qu'elle n'arrive plus à faire ce qu'elle faisait avant, (…) peut provoquer le dégoût du soignant qui n'a pas suffisamment d'expérience ou de bienveillance. »

« Mais comme l'a fait remarqué Eric Fiat dans son remarquable ouvrage « Grandeurs et misères des hommes », il faut distinguer la dignité du sentiment de dignité. La dignité est inaliénable. »

« Il ne s'agit pas d'une catégorie d'êtres humains. Ce sont des êtres humains comme les autres. »

« Comme le dit Thierry Darnaud, le paradoxe auquel sont confrontées les institutions gérontologiques est de concilier leurs impératifs sécuritaires et organisationnels, (…) et d'offrir les éléments nécessaires pour faire de ces lieux de vie.»

« Les personnes âgées qui vivent dans les institutions gérontologiques sont en grand danger de se retrouver complètement mises à nues (…) elles doivent pouvoir bénéficier d'espaces secrets pour exister » « Or interdire dans la maison de retraite l’accès à la chambre pendant la journée (…) empêche cette possibilité de cabane. »

« Les professionnels sont en réalité pris entre deux injonctions contradictoires : assurer la protection (la surveillance) et garantir l'intimité des personnes âgées. »

« La mort est en effet le dernier bastion de notre finitude. Elle est