Discours de la tragédie- corneille
La particularité de la tragédie par rapport aux autres poèmes dramatiques : la purgation de la pitié et de la crainte : “Nous avons pitié, dit-il, de ceux que nous voyons souffrir un malheur qu'ils ne méritent pas, et nous craignons qu'il ne nous en arrive un pareil, quand nous le voyons souffrir à nos semblables.” (Aristote)
Sur la noblesse des personnages et leurs passions hors du commun:
“ Outre que ce n'est pas une nécessité de ne mettre que les infortunes des rois sur le théâtre. Celles des autres hommes y trouveraient place, s'il leur en arrivait d'assez illustres et d'assez extraordinaires pour la mériter, et que l'histoire prît assez de soin d'eux pour nous les apprendre.”
1) Les moyens pour faire naître pitié et crainte: (d’après Aristote)
“- En premier lieu, il ne veut point qu'un homme fort vertueux y tombe de la félicité dans le malheur, et soutient que cela ne produit ni pitié, ni crainte, parce que c'est un événement tout à fait injuste.”
- Il ne veut pas non plus qu'un méchant homme passe du malheur à la félicité, parce que non seulement il ne peut naître d'un tel succès aucune pitié, ni crainte, mais il ne peut pas même nous toucher par ce sentiment naturel de joie dont nous remplit la prospérité d'un premier acteur, à qui notre faveur s'attache.
- Il reste donc à trouver un milieu entre ces deux extrémités, par le choix d'un homme qui ne soit ni tout à fait bon, ni tout à fait méchant, et qui, par une faute, ou faiblesse humaine, tombe dans un malheur qu'il ne mérite pas.
Les limites des préceptes d’Aristote :
• La purgation par le spectacle tragique n’est pas réellement efficace. Ce n’est qu’une “belle idée” imaginée par Aristote dans le cadre d’une opposition à Platon et pour donner une utilité aux poètes dans la cité. Ce serait une justification à l’existence de la tragédie (!!!)
La purgation selon Robortel : « ce