Discours de robespierre
Il s’agit du discours que Maximilien Robespierre a adressé à la Convention Nationale le 5 février 1794 sur les principes de morale politique qui doivent guider la convention nationale dans l’administration intérieure de la République.
Contexte Historique
Depuis la fin juillet 1793, Robespierre fait partie du Comité de salut public ; il est l’un des hommes clés de cette direction collégiale et y joue un rôle primordial pour légitimer et systématiser la Terreur. Cet extrait de son rapport « sur les principes de morale politique qui doivent guider la Convention nationale dans l’administration intérieure de la République » révèle l’argumentaire très construit de ses discours, le rôle décisif que joue l’égalité dans son dispositif idéologique et l’importance de l’héritage de Montesquieu dont l’idéal est la modération et la liberté et le but final, le bonheur de l’humanité. Déjà, l’auteur de l’Esprit des Lois considère que « dans un état populaire, il faut un ressort de plus (par rapport aux gouvernements monarchique ou despotique) qui est la vertu». Maximilien reprend encore en 1791 la définition de la République admise par Jean Jacques Rousseau lorsqu’il dit que « tout état libre où la nation est quelque chose, est une république…».
Problématique Pourquoi, alors, la vertu telle que conçue par Robespierre est-elle la base des relations civiques dans une République ? Pourquoi la vertu est-elle considérée par lui comme « l’âme de la République » ? En premier lieu, on examinera quelle est la vertu dans la pensée de Robespierre (I) et, eu deuxième lieu, comment faire pour établir une république d’après ce que dit Robespierre dans son discours à la Convention (II).
I La vertu dans la pensée de Robespierre
« Le fondement unique de la société civile, c’est la morale ». Les composantes clés de la vertu, d’après Maximilien, sont « la morale, la probité, les principes, les devoirs, la raison, le mépris du vice, la fierté, la