Discours sur le bonheur
Introduction:
Le poète, romancier et fabuliste Jean de La Fontaine poète contemporain(1621-1695) est connu pour ses fables à l'aspect didactique et philosophique. « La laitière et le pot au lait » appartient à cette tradition de cours récits illustrant une morale, qui cherchent à instruire tout en divertissant le lecteur. C'est en se souvenant de son passage dans le monde rural que La Fontaine a écrit cette fable. Elle constitue une sorte de tableau du monde rustique, présentant une jeune laitière pour qui le fabuliste éprouve une véritable sympathie, voire de la tendresse. Le thème abordé est celui du rêve et de l'imagination, dont nous éprouvons avec l'auteur la force comme les limites. Cette fable, la dixième du livre VII du deuxième recueil des Fables, publiées par Jean de La Fontaine nous relate la mésaventure d'une jeune laitière un peu trop éprise par sa rêverie, qui verra à quel point le retour à la réalité peut être brutal.
I.] La marche du texte
Nous découvrons Barrette en chemin pour la ville : l'imparfait (" prétendait arriver ", v. 3 ; " allait à grands pas ", v. 4) suppose que l'action est déjà engagée. Le narrateur nous invite donc à suivre le personnage des yeux. Le rythme même des phrases ainsi que le développement du récit semblent épouser la marche physique et le cheminement mental ou la rêverie du personnage. Le rythme de la marche: La longueur des phrases, plus étendues que dans bien des fables de La Fontaine, doit d'abord nous arrêter. La première phrase (v. 1 à 6) nous donne à lire une description en mouvement : tout se passe comme si l'on voyait le personnage de loin ; Perrette n'est d'abord qu'une simple silhouette que caractérise le pot porté sur la tête. En la regardant s'approcher, on distingue de mieux en mieux les détails vestimentaires (le cotillon, les souliers). Le rythme binaire des vers suivants (v. 7 à 10) épouse le rythme de la marche en traduisant une sorte de balancement : les