Discrimination à l'embauche
22.02.11
Il y a quelques jours, le vendredi 18 février 2011, le tribunal correctionnel de Paris a condamné le journaliste, écrivain et chroniqueur Eric Zemmour pour « provocation à la discrimination » pour avoir affirmé sur France Ô que les employeurs avaient le droit de refuser des Arabes ou des Noirs. En effet, si l'on peut considérer qu'interdire la discrimination est critiquable, on ne peut pas affirmer que la discrimination est un droit, cela revient, pour les juges, à « justifier une pratique discriminatoire illégale – la discrimination à l'embauche – en la présentant comme licite ».
La remarque que voulait probablement et maladroitement soulever M Zemmour était que la discrimination ne peut être véritablement interdite.
En effet, celle-ci est d'ailleurs reconnue par la justice – interprétant la loi d'un point de vue téléologique comme devant protéger les « minorités ». Ainsi, Areva, par le biais de sa directrice Anne Lauvergeon, pratique par exemple une discrimination du « mâle blanc » affirmant qu'« à compétences égales, eh bien désolée, on choisira (...) la femme, ou on choisira (...) autre chose que le mâle blanc pour être clair », jugé parfaitement légal par le même tribunal.
Plus illégalement, dans un restaurant en bas de chez moi, on peut lire affiché aux yeux de tous les passants une offre d'emploi illégale : « cherche aide-cuisinier asiatique ».
Bien évidemment ce restaurant est vietnamien et se faire servir par un individu asiatique rend la chose plus folklorique, cela fait « vrai »... Mais imposer qu'un aide-cuisinier soit asiatique, cela ne trouve aucune justification « commerciale » (dans le sens où avoir un serveur asiatique est susceptible d'attirer plus de clients, assurés de la véritable provenance de la cuisine ! « Un asiatique est un chinois, qu'il vienne du Japon ou du Vietnam » mais les clients ne voient ni les cuisiniers ni leur commis), outre