Disertation
Pour répondre à la problématique, cette étude s'appuie sur différents textes : "Timon d'Athènes" de Shakespeare, "Timon ou le Misanthrope" de Lucien, "Le Misanthrope" de Molière et "Le Misanthrope et l'Auvergnat" de Labiche.
Les querelles, les disputes et les affrontements, qui sont courants au théâtre tous genres confondus, font partie des moyens d'expression employés par un dramaturge. Nous allons avant toute chose éclaircir ces termes : la «querelle» est une opposition vive, un échange de propos hostiles, au théâtre il peut aussi s'agir d'une querelles amoureuse ; la «dispute» est une discussion vive ; «l'affrontement» signifie que l'on attaque quelqu'un ou quelque chose avec courage.
Ces trois termes sont des genres de conflits, ils précisent cependant le degré d'intensité du désaccord qui va progressivement de la dispute à l'affrontement.
Cette étude montre d'abord que les conflits sont une ressource théâtrale particulièrement riche car ils peuvent apparaître sous différentes formes, puis que les conflits sont un ressort théâtral.
Extrait du document:
Il existe un genre de conflit dont on pourrait dire qu'il est direct car il s'exprime par un dialogue entre deux personnages soutenant des idées contradictoires ; nous allons l'observer dans Le Misanthrope de Molière, entre Alceste et Philinte. Dans l'acte I, scène 1 ils exposent leurs points de vue, chacun par le biais d'une tirade, et s'affrontent. Alceste explique les raisons qui le poussent à haïr les hommes : «Les uns, parce qu'ils sont méchants et malfaisant, Et les autres, pour être aux méchants complaisants» (l.119-120) ; de l'autre côté, Philinte fait preuve de plus de raison que son compagnon et dit qu'il faut «[faire] un peu grâce à la nature