Disertation
Retourner en Algérie après l’avoir quittée n’est pas aussi facile qu’on pourrait le penser. Ces Algériens avaient tous leurs raisons de quitter leur pays natal. Et malgré les difficultés rencontrées, il est souvent plus avantageux et plus facile pour eux de rester à Montréal. Ils s’y sont installés avec leur famille avec pour objectif d’avoir un meilleur mode de vie. Alors ils ne s’en cachent pas, travailler dans un domaine qui n’est pas le leur n’est rien, comparé au coût des études qu’on leur demande de reprendre et aux complications du retour.
Réactions de l’entourage
Se réinstaller en Algérie semble être le choix le moins évident à supporter, car les Algériens qui en feraient le choix devraient à la fois tout recommencer à zéro dans leur propre pays, et ce, en subissant le jugement de leur entourage. « On est humilié lorsqu’on revient. Personne n’encourage notre retour. L’entourage réagit de manière négative à notre égard en nous faisant des reproches du genre : Tes frères, tes sœurs, tes amis, tes collègues de travail, tous ont réussi sauf toi. Il n’y a rien en Algérie. C’est la misère. Les gens traversent la mer et risquent leur vie pour tenter leur chance ailleurs et vous vous revenez. Mais vous êtes malades », donne en exemple Abderrahim Alachaher, propriétaire du Marché Cordoba. Ainsi, pour éviter toutes ces remarques désobligeantes, les Algériens préfèrent se refaire une vie à Montréal du mieux qu’ils le peuvent. D’autant plus qu’il est difficile de reprendre sa place au sein d’une entreprise que l’on a quittée pour aller travailler dans un autre pays. Retourner en Algérie ne leur paraît donc possible qu’après avoir acquis une certaine expérience.
Il ne faut pas oublier les enfants dans tout ça. Le fait