Dissert
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Ce type de volume, que j’appelle « zig-zag », composé d’un alignement de verticales en relief (ici des cartons roulés et recouverts de papier encollé) , et présenté au mur comme un tableau, ressurgit régulièrement dans mon travail depuis une vingtaine d’années.
A l’origine, un regard porté sur le paysage proche de mon domicile, et un besoin de comprendre l’organisation de ces formes naturelles : la succession de barres rocheuses des contreforts du Vercors, allongées au sommet de montagnes arrondies, semblant pliées ou dépliées en accordéon suivant une ligne horizontale qui arrête le regard.
Aujourd’hui, ce désir d’apprivoiser le paysage familier s’est enrichi d’un intérêt pour les objets ordinaires et leur propension à suggérer la manipulation : d’ou le développement d’une forme plus libre , à gauche, que l’on peut voir soit comme une poignée, qui donne à ce volume des airs de pot, de théière énigmatique aux becs multiples, soit comme une aile, élément fantaisiste venu bousculer l’ordonnance des verticales. L'équipe Leopard a décidé de prendre le départ de la quatrième étape au lendemain du décès de son coureur belge Wouter Weylandt. Weylandt est décédé lundi après-midi dans une chute survenue à 25 kilomètres de l'arrivée à Rapallo. Les coureurs vont rouler en peloton sur le trajet et laisser l'équipe Leopard franchir en tête la ligne d'arrivée, comme l'avaient fait à Pau les coéquipiers de Fabio Casartelli, décédé sur le Tour de France 1995.
Lundi soir, les organisateurs avaient évidemment annulé tout le protocole de fin de course et avaient annoncé qu'ils laissaient les coureurs décider librement de ce qu'il allait advenir de cette étape. Tout le peloton et leurs suiveurs étaient sous le choc du drame qui a coûté la vie à Weylandt, 26 ans. Son coéquipier Brice Feillu s'était également exprimé, meurtri par la disparition de son ami.
L'autopsie du coureur belge est prévue mardi. Il a été transporté