Dissert
Selon Descartes « le plus bas degré de la liberté c ‘est encore de la liberté », nous pouvons l'adapter en disant que si l’ignorance est le plus bas degré dans l’échelle du savoir humain c’est encore du savoir. La difficulté est justement de savoir si un ignorant est conscient de son ignorance, à savoir s'il est responsable des ses actes et conscient de son libre choix, conscient de son état d’homme libre ou pas, car à priori selon le sens commun le sage est libre car il détient la connaissance alors que la liberté est impossible à l’ignorant. A posteriori l’homme peut dépasser son ignorance, ne serait-ce que par dignité, car il détient le savoir aussi minime soit il pour pouvoir évoluer dans un monde libre, oui mais l’érudit est-il aussi libre que le sens commun veut bien nous laisser croire. De l’érudit ou de l’ignorant lequel est le plus libre ? Qu’elle est cette force qui les pousse à se dépasser ?
« Je sais que je ne sais rien » cette parole socratique nous plonge immédiatement dans le cœur du sujet car on ne parle pas de savoir qu'à telle heure on doit faire telle ou telle chose. On évoque le savoir qu’on croit détenir à un niveau plus fondamental. Savoir comment évoluer intérieurement, comment être plus juste, comment se connaître soi-même, comment être libre, vivre heureux, connaître le monde, etc. s’il est coutume de dire que l’ignorant n’est pas libre car il n’a pas la connaissance suffisante pour faire valoir son libre arbitre, qu’il est forcément dépendant de la volonté des autres (ceux qui savent) il a non seulement le droit d’être libre, mais à aussi le droit d’affirmer ou de nier, ce qui est le fondement de tout homme sans qu'un savoir soit nécessaire.
Mais il n'est pas dit que cette liberté sera effective au sein de la société car l’ignorant n’a pas conscience de ce qu’il fait, des tenants et des aboutissants de ses actes. Dès lors, ignorant les craintes et le souci des lois, libre à lui de faire ce que bon lui