M lancolie
1S3 Sujet d’invention n°1
_____________________________________________
La brise glaciale d’un début de mois de Janvier me réveilla malgré moi. Ma position inconfortable de la nuit m’octroya de nombreuses crampes au niveau du bassin et du dos.
Je décidais, après ces douleurs atténuées, de me lever afin de contempler le paysage, l’unique réconfort qu’il me reste.
Plus que vingt jours, soupirais-je.
Le sol cendré, les gratte-ciel majestueux, le ciel pluvieux et cette population omniprésente étaient tout ce qui me restait de mon ancienne vie. Ces uniques lueurs d’espoir étaient ce qui me permettait de rester confiant, d’oublier ces barreaux et cette accusation de meurtre me calomniant qui me retenaient en captivité.
Je me rappelle de ma situation agréable avant que la tragédie bouleversant ma vie n’ait lieu. Je me rappelle de la femme ravissante avec qui je partageais mon appartement, de son sourire séduisant, de ses yeux pleins de malice, de la passion que l’on éprouvait l’un envers l’autre. Je me souviens également du travail que j’exerçais, du confort que me procurait mon salaire, du plaisir que j’éprouvais une fois mon travail conclu avec efficacité.
Je me rappelle aussi de mon défaut à critiquer sans cesse, que ce soit au niveau d’un malentendu avec mon directeur, avec ma femme ou d’un simple rhume. Pourtant, j’avais tout : une femme sur qui compter, un travail bien payé, ainsi qu’un logement dans un quartier non affecté par la surpopulation, ce qui est plutôt rare désormais.
A présent, j’appréhende mes défauts d’autrefois et me demande si ce qui m’arrive n’est pas en réalité un coup du destin, pour qu’ainsi je puisse prendre conscience de mon ignorance. Mais mes erreurs méritent-elles une condamnation à mort ?
Un bruit fortuit m’émergea soudainement de mes pensées. Mon plateau-repas était posé sur la table-basse, à côté de la porte qui me maintenait en captivité. Certes, la population mondiale a récemment franchi