Dans quelle mesure la littérature nous permet-elle de satisfaire à cette devise que Montaigne avait fait sienne ?

« Connais-toi toi-même » il y avait-il d’inscrit sur le fronton du Temple d’Apollon. Cette expression très célèbre sera empruntée par Socrate puis bien plus tard par l’écrivain et penseur français Montaigne. Que veut signifier cette formule ? Elle veut dire, pour Socrate : « sache que tu n’es qu’un homme qui a des opinions, des désirs et des préjugés ». Se connaître apparaît comme le but vers lequel nous devons nous approcher, se connaître apparaît comme la connaissance essentielle de tout Homme. La littérature contribue, nous allons le voir, à l’apprentissage de nous-même. Mais dans quelle mesure ? Dans quelle mesure la littérature nous permet-elle de se connaître soi-même ? Nous approcherons dans une première partie le contexte historique du sujet, son universalité. Puis dans une deuxième, le fondement de la littérature, l’auteur et sa démarche dans la connaissance de soi-même et de celle du lecteur. Enfin, nous aborderons les effets causés sur le lecteur et son propre besoin de connaissance de soi-même par les livres.
I. L’universalité de la littérature La littérature est l’ensemble des œuvres réalisées par les moyens du langage, orales ou écrites, considérées tant au point de vue formel et esthétique qu’idéologique et culturel*. Depuis que l’Homme a inventé l’écriture, il n’a cessé de transmettre des idées, de la morale, des rêves, ou un savoir pour les générations futures. La littérature est l’expression de la pensée de l’Homme et cette faculté est universelle. Elle a pour vocation de peindre l’Homme tel qu’il est. La littérature est vaste et complexe mais son principe a toujours été le suivant : instruire, enseigner, renseigner l’Homme. Prenons la Bible : ce recueil de Livres est un model pour l’humanité depuis des siècles et se révèle universel parce qu’il est le « ciment de la pensée humaine ». Cet ouvrage le plus lu au