Dissertation français
Mardi soir, dans l'attente de la réunion, les grévistes avaient suspendu leur action, permettant d'écouler une partie des ordures qui débordent des poubelles de la ville et s'amoncellent sur les trottoirs, mais le blocage des deux centres de transfert a repris mercredi soir, selon Bernard Pizzo, délégué syndical FO chez ISS.
"On évalue à 2.500 tonnes les déchets qui sont par terre ou dans les camions", a déclaré M. Pizzo à l'issue de la réunion et d'une assemblée générale des grévistes. "On va vers un durcissement du conflit", a-t-il dit.
Le président socialiste de la communauté urbaine Marseille Provence Métropole (MPM), Eugène Caselli, a menacé en retour d'en appeler à la force publique pour débloquer les centres. "Quelques dizaines de personnes ne peuvent pas prendre en otage 860.000 Marseillais. Ils ont la nuit pour réfléchir", a-t-il déclaré dans la cour de la préfecture.
La grève est liée au renouvellement du marché public de collecte des déchets dans le deuxième arrondissement de la ville, assuré actuellement par ISS. Les salariés exigent principalement de MPM qu'elle leur garantisse par écrit, dans le cahier des charges de l'appel d'offres, qu'ils seront repris par la société qui remportera le marché, dont le périmètre a été réduit. Mais selon MPM, cette exigence est contraire à la loi.
"Nous sommes allés jusqu'au bout de ce que permet le code des marchés publics pour préserver l'emploi", a déclaré M. Caselli.
En novembre, il avait mis un terme à la grève en annulant un précédent appel d'offres qui avait déjà mis le feu aux poudres, avant d'être accusé d'avoir cédé au chantage des